La petite histoire
Un jour de pluie, Lolita Barozzi et Aurore Cailleret se rencontrent lors d'une étonnante création collective, un drame spatial avec des acteurs et des marionnettes. Ce projet en orbite se transforme rapidement en une sorte d'école où elles apprennent à travailler l'une avec l'autre. Avec cette « création-éprouvette », elles se lancent dans une recherche de trois ans et développent une méthodologie de travail, une écriture de plateau, une esthétique et dessinent les contours de ce qui deviendra bientôt le projet associatif et artistique du Liquidambar.
La compagnie devient alors un laboratoire dédié aux formes marionnettiques et poétiques où sont expérimentés aussi bien les formes animées que les processus de création. Au Liquidambar, la marionnette est avant tout considérée comme une écriture plurielle où le spectateur est convoqué à l'endroit de ses sensations. Le point d'ancrage est le corps de l'objet, son corps métaphorique, son corps poétique et l'équilibre fragile qui se créé entre lui et l'acteur.
En 2016, Le Liquidambar créé son premier spectacle, La Maison aux arbres étourdis, un conte marionnettique tout public à partir de 7 ans.
En 2019, il créé Des Paniers pour les Sourds , un poème marionnettique inspiré de l'oeuvre de Paul Vincensini. De cette recherche naîtra aussi L'Écritoire de Paul.
Les jours de confinement ont donné naissance aux Minuscules, des spectacles tout terrain.
La dernière création du Liquidambar, La Part des anges, a vu le jour en décembre 2021.
Depuis mars 2022, Le Liquidambar est associé à la Saison Culturelle de Cestas et Canéjan en Gironde.
Un laboratoire marionnettique
Notre travail s'inscrit dans une conception multiple du langage : verbal mais aussi esthétique, sensoriel et corporel. Ce n'est pas tant ce que disent les mots que nous cherchons à traduire sur le plateau mais plutôt ce qu'ils portent en eux, la sensation. Ainsi, notre recherche est orientée vers une écriture poétique et sensible, pas toujours narrative. C'est donc la marionnette qui s'est imposée à nous comme principal outil de travail.
Les formes de jeu qui mêlent acteurs et marionnettes nous passionnent. L'équilibre fragile, souvent précaire qui se créé entre les deux est notre matière de travail.
La marionnette offre cette particularité d'être en rupture avec les codes traditionnels. Elle est un entre-deux, une parenthèse, une vision à la fois familière et étrange, et c'est justement ce qui rend le spectateur actif. La marionnette s'abreuve à la source même du regard du spectateur. C'est lui qui créé la poésie.
Compagnie associée
à la Saison Culturelle Canéjan-Cestas
S'associer, c'est ce qui nous a permis de construire Le Liquidambar, en mutualisant nos singularités, nos sensibilités, nos désirs et nos doutes.
S'associer, c'est ce que font depuis plusieurs années, Canéjan et Cestas en conjuguant leurs forces pour composer une saison culturelle commune.
Sophie Casteignau et Damien Firmigier nous accompagnent depuis le tout début de l'histoire de la compagnie, renouvelant leur confiance à chaque projet.
Cette complicité que nous officialisons, se tisse depuis plusieurs années pendant lesquelles nous avons conjointement œuvré à fabriquer des liens privilégiés.
Nous inviter comme artistes associées, c'est nous offrir un abri pour inventer comme disait Vitez, la possibilité d’expérimenter, de décloisonner, de tenter autre chose de plus inhabituel, de plus participatif, un peu hors cadre.
C'est l'opportunité magnifique de tisser des liens avec un territoire et avec des personnes.
C'est nous offrir du temps, le luxe du temps pour inscrire ces relations dans la durée, pour construire un projet qui puisse mûrir et grandir.
Surtout, c'est élargir le cadre habituel spectacle/spectateur pour proposer un espace-temps sensible au sein duquel on peut inventer, partager, rencontrer, être à l'écoute.
S'associer, c'est inviter l'échange, la solidarité, la controverse, la transmission. C'est affirmer que l'on est plus intelligent.e.s à plusieurs, plus fort.e.s.
C'est faire le pari fou de la confiance.